samedi 15 mai 2010

No fish-land 44

La Loire-Atlantique...Deuxième département métropolitain pour la surface aquatique. Sur le papier, le rêve. En réalité, une autre chanson. Un fleuve, la Loire, difficilement pêchable ( courant + marnage ), un grand lac naturel de plaine, Grand-Lieu, interdit sur toute sa surface à la pêche de loisir ; des zones de marais ( Brière, Goulaine, Marais breton ) archi-braconnées, inaccessibles du bord sur quasiment tout leur périmètre ( terrains privés, chasseurs bourrés...). 


Deux grandes rivières, l'Erdre et la Sèvre nantaise, avec un nombre d'accès pêchables ridicules et où, implacablement, s'agglutinent en grappes compactes des régiments de vifeurs hargneux grands consommateurs d'espace vital ( 30 mètres entre chaque canne en gros...). Des étangs pourris d'algues et de jussie...Des petites rivières paumées qui cumulent toutes les menues contrariétés vues ci-dessus, ainsi que des écrevisses à pattes rouges par tonne à l'hectare ; ce qui n'arrange pas leur niveau de turbidité...You're welcome !!!


Avec sur les berges des barbelés et des gros chiens qui mordent pour compléter le tableau...La Loire-Atlantique...Toutes les qualités : pollutions domestiques, industrielles, viticoles et agricoles. Des coins envasés, où le botulisme règne sans partage...Si on y ajoute le pompage éhonté de la nappe phréatique qui transforme bien des biefs du sud-Loire en oueds dès fin juillet, on comprend que le 44 n'est pas vraiment le lieu à conseiller pour des vacances-pêche réussies...

Pourtant, quand j'étais enfant, on en voyait des pêcheurs sur les rives. On en voit encore, vous me direz. Oui, on en voit. Sauf que j'ai du mal à considérer comme "pêcheurs" des gars qui n'ont de cesse au printemps que de viander les sandres, secouer les bass sur leur nid ou encore, l'été venu, de remplir leurs glacières de dizaines de mulets farcis de PCB et plus ou moins harponnés "à la régulière"... 




Je dois être d'une sensibilité supérieure à la moyenne.

Oui, faut vraiment aimer se faire du mal pour continuer à raquer chaque année une carte de pêche au coût prohibitif pour pêcher des coins vides de poissons, riches en déjections canines et qui, deux semaines après l'ouverture, ont plus des airs de décharge sauvage que d'un endroit bucolique où on pourrait innocemment s'évader du stress quotidien en pratiquant un loisir que le grand public croit naïvement être réservé à des gens respectueux de la nature...

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