La kermesse pathétique
Le week-end prochain, à l'aube, dans la brume pleine de promesses sonnera l'heure triomphale de l'ouverture de la truite, cet évènement immémorial annonçant au pratiquant émérite une journée pleine de joie qu'il traversera, loin de sa si peu accorte maritorne, dans un état d'ivresse à peu près complet. La horde couperosée, ahanante et lâchant au hasard de la brise des bouffées de Gitanes bleues s'emparera de la quiétude matinale, piétinera ardemment les timides tiges printanières et abandonnant au gré de la topographie quelques monticules de bouteilles vidées fébrilement, goûtera vite à la virile saveur de ces sempiternels autant qu'incisifs débats d'ouverture tendant à promettre mille tourments aux incapables de l'AAPPMA locale ayant poussé la pingrerie jusqu'à déverser moins d'une tonne de truites de bassine au mètre-carré...
Exagération ? Médisance ? Faut voir...En effet, mes acerbes propos peuvent apparaître pour le moins pessimistes aux profanes, aux optimistes, bref, aux victimes des clichés médiatiques qui ne conçoivent la pêche de la truite qu'en mode chapeau de paille, double-traction à la fluidité aérienne, torrents limpides regorgeants de monstres scintillants...Brad Pitt au Montana avant les liftings, les résidences secondaires bobos et l'exploitation des gaz de schistes... Autre chose que le lombric qui tâche immergé sous un bouchon fluo, hein, Paulo ?...Bref... Revenons sur terre. Plus précisément dans le 44... Ou le 49... Pour bien préciser les choses, je parle ici des FAMEUSES premières catégories de notre Grand Ouest. Des rivières de plaines, soumises à toutes les avanies dont sait se montrer prodigue l'intouchable mafia de la FNSEA... Autant dire que les populations autochtones y sont plus que rarissimes, souvent à la limite de l'artéfact, et que les truites OGM qui y sont déversées pour satisfaire l'innommable clientèle n'ont qu'un très lointain rapport avec ce qu'était jadis une fario indigène avant l'invention du Round-Up...
Exagération ? Médisance ? Faut voir...En effet, mes acerbes propos peuvent apparaître pour le moins pessimistes aux profanes, aux optimistes, bref, aux victimes des clichés médiatiques qui ne conçoivent la pêche de la truite qu'en mode chapeau de paille, double-traction à la fluidité aérienne, torrents limpides regorgeants de monstres scintillants...Brad Pitt au Montana avant les liftings, les résidences secondaires bobos et l'exploitation des gaz de schistes... Autre chose que le lombric qui tâche immergé sous un bouchon fluo, hein, Paulo ?...Bref... Revenons sur terre. Plus précisément dans le 44... Ou le 49... Pour bien préciser les choses, je parle ici des FAMEUSES premières catégories de notre Grand Ouest. Des rivières de plaines, soumises à toutes les avanies dont sait se montrer prodigue l'intouchable mafia de la FNSEA... Autant dire que les populations autochtones y sont plus que rarissimes, souvent à la limite de l'artéfact, et que les truites OGM qui y sont déversées pour satisfaire l'innommable clientèle n'ont qu'un très lointain rapport avec ce qu'était jadis une fario indigène avant l'invention du Round-Up...
Dire que je bouillonne d'impatience à l'idée d'aller rejoindre l'infâme cohorte serait, je le crains, un tantinet présomptueux. Même si, par la grâce subite du législateur, je dispose enfin cette année d'une première catégorie à moins de 100 km de mon domicile, l'idée de croiser l'abominable marée que génère ce genre de journée heurte l'humaniste qui sommeille sous mon treillis camouflage. Je vais sans doute hypocritement laisser passer l'infernale cohue des cocufiés du lâché ( avec seulement 30 kilos de truites/portion pour toute l'agglomération nantaise, va y avoir du viandard déçu, je vous dis que ça !!!^^ ) et attendre les premiers rayons de soleil ( s'ils arrivent...) pour taquiner le chevesne à la peinarde... Bref, l'ouverture, merci bien !!!
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