vendredi 22 janvier 2010

Moi, paranoiaque ?

Je crois que c'est Woody Allen qui a dit : "De nos jours, le problème avec les paranoïaques, c'est qu'ils ont trop souvent raison."... Je ne suis ni cinéaste, ni New-yorkais, et à peine pessimiste ^^ mais je suis très proche parfois de partager cet amer constat : la pêche de loisirs en France est bien mal barrée...Vois le scoop^^...40% de pêcheurs de moins à prendre leur permis en 20 ans dans le 44. Sur Paris-petite couronne...Moins de 6000 permis vendus.

Plusieurs millions d'habitants, 3 départements...Ce n'est même pas la moitié des adhérents de la plus grosse AAPPMA de Nantes...Ah oui, quand même...L'avantage, c'est que la pression de pêche "légale" est ventilée, la réduisant presque à néant sur un biotope comme la Seine. Du coup, les Parisiens prennent du poisson, "inventent" le Street-fishing, enfin plus exactement labellisent le concept, le rendant fashionable à hauteur de 10% de la part du marché....Hallelujah$$$$$$$$$$^^



Du coup, les instances dirigeantes de la pêche ( non, n'ayez pas peur, seul le nom est redoutable^^), devant la chute de leur "old-school business", essayent désespérément de donner "un coup de jeune" à la pêche...Tentative noble, certes, mais ô combien périlleuse...Surtout quand au niveau communication visuelle, on possède la finesse toute relative d'un éléphant interprétant le Lac des Cygnes...Regardez cette affiche...Le pékin moyen n'entretenant qu'un lien ténu avec le monde aquatique ; lien constitué en grande partie par le menu du vendredi à la cantine ; ça ne lui évoquera qu'un moment bucolique, une communion familiale autour d'un bon gros poisson, les gosses émerveillés du côté "Tarzan de proximité" du Paternel..."Le petit poisson dans la prairie", on vise les nostalgiques des séries familiales des années 80, c'est bon ça, coco...ON On imagine trrès bien Charles Ingalls vissant sa casquette goodies Bass pro shop vintage et proclamer de sa voix de rude trappeur bourru filant doux devant le gynécée domestique..."Bon.....J'vais aller viander du bass"...

Hé oui, la vedette américaine : un black-bass...Pas une perche, ni une carpe, ni même un insane chevesne sans éducation^^...Non, m'sieurs-dames, ZE poisson de sport OF ZE djeunzs, yo...Le moteur du business des leurres et du matos bling-bling...La machine à bouffer du plastique^^J'ai rien contre le bass en tant qu'organisme vivant aquatique, hein, entendons-nous bien...Cela dit, je ferai la taille d'une grenouille, j'aurai la couleur d'une grenouille et mes habitudes sur un banc de nénuphs...J'aurai sans doute un autre avis...Bref...En cette période, il est probable que les black-bass soient sur leurs nids, à surveiller leurs alevins, ce qui les rend particulièrement agressifs donc vulnérables...Spécialement à certaines techniques de pêche...Comme celle utilisée sur l'affiche : des petites chevrotines pincées sur un gros nylon...Oh je subodore comme un petit numéro de dandine au lombric sous le nez d'un poisson entouré d'alevins...Sobre, rustique mais ça permet de scorer sa mère grave comme un sponso sous cocaine...

On le voit sur la photo, le bass, il a gobé l'appât avec ce sens de la retenue typique dans le goinfrage des êtres vivants originaires des contrées nord-américaine...Voie 12, le bass, va falloir y aller du dégorgeoir en inox pour décrocher eul bestiau. L'après-midi "escapade dans la nature" des gosses calibrée "Et au milieu coule une rivière", il va finir en remake de "Scream"...Non, franchement, les "communiglands" qui ont pondu ça...


Faudrait qu'ils consultent. Et vite !!!




C'est peut-être un lupus...

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