La politique du sbire

J'ai beau arborer tous les signes extérieurs du pêcheur anargyre de base se contentant de peu, pour ne pas dire désabusé depuis belle lurette quant à la nature humaine, faudrait quand même pas s'imaginer un peu vite que j'ai les neurones grippés à 100%... Certes, en nos temps de bling-bling ostentatoire, ne pas vouloir ou pouvoir s'offrir le dernier colifichet halieutique à la mode est fort mal vu de la horde de rookies hypertrophiés de l'incisive régnant sur le microcosme picrocholien des forums-pêche...

Pourtant, disons les choses sans ambages : je m'en secoue les siamoises avec la nonchalance décontractée d'un rorqual ayant gobé son quota de krill. En effet, je n' ai jamais, en quelque domaine que ce soit,  pu encadrer les monômes.

Spécialement quand ils sont menés par un quarteron de jeunes décérébrés ayant de la syntaxe et de l'orthographe une conception qui ; toute personnelle qu'elle puisse être : permet de douter du bien-fondé de l'existence subventionnée d'un enseignement public et obligatoire^^. Disons le mot : je serai même quelques fois au point de reprendre les propos de ce juge britannique à la fin du film Quadrophenia quand il s'adresse à Sting et à ses potes au tribunal en les qualifiant de "miserable hooligans who can only find courage, just like rats, by hunting in packs"...

Vous le direz que c'est la fermeture, qu'il faut bien que jeunesse se passe et qu'il est réjouissant de constater qu'on compte encore dans ce pays quelques juvéniles crétins suintant de haine, de bière et d'hormones...Oui, d'accord mais en dehors de contextes particuliers comme le maintien de l'ordre pendant les guerres de décolonisation, la surveillance des parkings de supermarchés ou les matchs du PSG, je suis désolé, ce genre d'individu ne sert pas à grand chose socialement, si, vous croyez ?^^

Tout ça pour dire quoi, au final ? Rien ou au mieux, pas grand chose...Si ce n'est que tous les ans, à la même date, à peu de choses près, les fougueux no-killers, l'avant-garde éclairée chargée de la mission historique, voire messianique, de changer le petit monde de la pêche se révèle sous son vrai visage : celle d'une côterie ultra-minoritaire de snobinards méprisants, imbus de leur maigre savoir et prompte à jeter l'anathème sur le moindre soupçon de pensée indépendante, vite qualifiée de déviance hérétique...

On pourrait presque parler de Police de la Pensée mais leur prêter des capacités de réflexion serait sans doute aller vite en besogne..."Tous contre un, tout pour ma gueule" comme d'habitude...Et ça voudrait faire changer les choses ? Aie, aie, aie...