L'enfer du bord

Un dimanche d'octobre ensoleillé...Quelle magnifique occasion d'aller à la pêche...Oui...Mais du bord, on comprend vite sa douleur.Entre les myriades de randonneurs en dossards fluos, les hordes de motards roulant à fond et les clones ratés de Richard Virenque, le trajet automobile prend un certain temps...Et encore, le pire est à venir : sur l'eau, c'est le festival de celui qui sublimera le plus ses problèmes d'érection en gaspillant de l'énergie fossile difficilement renouvelable.Zodiacs, jet-skis, semi-rigides, tout le monde se tire la bourre en venant bien lourdement insister le plus près possible des lignes des pêcheurs...Pêcheurs qui, de toute façon cuvent pour la plupart leur vinasse, l'oeil mi-clos, en laissant la providence gérer les évolutions de leurs vifs...

Malgré tout, certains exemplaires de type rougeauds évolués ( en clair : navalisés^^) ne trouvent rien de mieux à faire que de venir s'amarrer sous le nez d'un misérable pinseur tout heureux d'avoir trouvé 3 m² de libres sur un spot ultra-viandé...Avoir une embarcation et venir pêcher à cet endroit...Terrible...Faut vraiment en tenir une couche.

Mobilisant mes dernières forces et le fond de mon réservoir, j'éviterais heureusement le capot en me livrant à un pinsage frénétique de chevesnes réveillés par le petit coup de chaleur.Et je finirais, sur le ponton des affamés, une fois calmée la noria des bourrineurs surproducteurs de testostérone,...20 minutes au crépuscule...Juste le temps pour mon ondulante coréenne de confirmer son efficacité actuelle !!!

C'est bien la dernière fois que je sors par beau temps, un dimanche, dans le secteur : c'est pas bon pour ma tension de pêcher au milieu d'une concentration de blaireaux de cet acabit^^...