Après un réveil à 4:OO du mat, heure locale, dans un hôtel borgne fort sympathique dont le groom service propose ( à un tarif plus compétitif qu'une pochette de leurres souples Ultimate ) des
massages coquins, un dernier petit déjeuner couleur locale ( riz + boeuf au piment^^), un petit tour dans le TGV local à 350 km/h, Shangai en métro à l'heure de pointe et un Boeing suivi d'un Airbus, enfin de retour dans la tanière...Autant le dire tout de suite, niveau pêche, ce ne fut pas l'extase...Par nombre, question culinaire, c'est pas pareil !!!^^
Comme je le redoutais un peu, les distances dans ces secteurs sur-urbanisés de la côte du Pacifiquesont plus que dissuasives...,Sans parler des moyens de transport disponibles : pour parler crûment, il n'y a plus d' athées dans un taxi chinois lancé à la Starsky et Hutch sous méthédrine en pleine heure de pointe shangaiaise !!!
Pas facile, voire impossible de se faire comprendre du local et quand on sait que tout le territoire est propriété de l'état, on hésite à tenter le gangsta-fishing. Il ne m'est donc resté que le loisir d'admirer la faune locale à travers les vitres des restaurants ou des poissonneries locales...
Snakeheads, anguilles zarbis, grenouilles-taureaux...Le gastronome chinois est éclectique^^...Mais cette coutume de conserver les poissons vivants pour le commerce est finalement une excellente chose car elle implique une pêche aux engins plus subtile, ciblée, en un mot plus respectueuse de la ressource que celles pratiquées sous nos latitudes...
D'un autre côté, la pêche est interdite aux particuliers quasiment partout. Ce qui n'est pas un mal quand on constate le peu de respect que manifeste le pêcheur chinois à la ligne moyen vis-à-vis de l'environnement...On reconnait d'un seul coup d'oeil un coin autorisé à la pêche à l'aspect de ses berges. Ce qui en France serait une décharge sauvage, en Chine, c'est un étang privé réservé à la pêche...
C'est frustrant de longer les berges d'un lac de plusieurs centaines d'hectares, profond de 25 mètres et à l'eau claire totalement interdit à la pêche mais en Chine, je le répète, le gangsta-fishing, c'est mal vu des pandores locaux...Il y a même des générations entières de Tibétains qui sont mortes en tentant le coup, paraît-il...
Au final, nous n'avons pêchouillé qu'une heure dans un gouillat ne semblant peuplé de petits cyprinidés...Plus petits que nos LS, pour tout dire^^. Mais de se retrouver propulsé au rang de star en faisant quelques démonstrations de skipping artisanal devant des centaines de Chinois, ça transforme une douille en grand moment de satisfaction égotique...Se faire prendre en photo entouré de jeunes filles locales souriantes tous les 10 mètres, franchement, je ne suis pas habitué...
Cela dit, on ne peut pas non plus comparer les potentiels halieutiques chinois et français sans tenir compte de la démographie locale...Les villes sont démesurées, chaque cm² de "campagne" ( c'est là où les immeubles font moins de 8 étages^^) est consacré à la culture vivrière et la plus insignifiante flaque d'eau est une pisciculture...
Pour ce qui est des magasins de pêche, on est plus dans le registre du souk...Difficile de trouver un produit correct dans ce cirque mais c'est faisable. Bien que je pratique le mandarin avec la virtuosité d'un cul-de-jatte traversant le Pot-au-noir en pédalo, le marchandage est un langage international..."Impossible n'est pas français" comme le disait un autocrate corse célèbre.
Un petit voyage où la pêche n'aura finalement pris que très ( trop !!!) peu de place mais je reviens sans le moindre regret, ayant pris 7 kilos et énormément de plaisir à découvrir un petit bout de Chine...Et déjà fin prêt pour y retourner tant le potage à la langouste me manque déjà !!!
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